Quand as tu commencé la musique et pourquoi ton choix s'est-il porté vers la batterie?
Tu sais, la batterie a toujours été présente en moi et j'en ai toujours joué. Je me suis produit avec de nombreux groupes locaux chez moi ; notamment deux combos de blues dont Boogaloo Blues Band .
Je me produisais aussi au Lycée, en fait je dois jouer de la batterie depuis probablement plus de 45 ans. Cela fait un long moment....

Je crois que tu as aussi commencé à chanter à l'église...
Oui, pour la communauté Afro-Américaine l'église est vraiment un point central de ralliement, on y passe beaucoup de bon temps et on y chante beaucoup. Tu as absolument raison de dire que j'y ai commencé!

Comment as tu rencontré Nat Dove (célèbre pianiste de blues des années 50-60 surnommé The Texas Boogie King, Nda)?
Nat Dove! Oh tu connais Nat Dove (le visage de Ray s'éclaire alors d'un large sourire, Nda)!
Nat ma permis d'obtenir mon premier vrai contrat professionnel, je crois que c'était en 1964....

Je connaissais bien sa famille car elle provenait aussi de Bryan, Texas où Nat est revenu après avoir vécu à Paris, France. C'est lui qui m'avait engagé en tant que batteur pour mon premier job.

Je crois que tu es aussi devenu par la suite un bon ami de Philip Walker...
Oui cela remonte à 1969, je faisais la navette de San Diego à Los Angeles pour jouer le week-end avec Philip.

Peux tu me parler de l'histoire de "A Taste of Honey"?
Oui, nous nous sommes formés en 1972....
Je cherchais à faire des concerts, j'ai donc contacté Nat Dove qui m'a parlé de ce gars, Perry Kibble (auteur-compositeur-producteur, Nda) qui justement cherchait un batteur.

J'ai donc téléphoné à Perry qui habitait à 2 ou 3 blocs du mien qui m'a confirmé qu'il lui manquait un batteur pour monter un groupe. Ce groupe était constitué au départ d'une guitariste (Carlita Durhan) et d'une bassiste (Janice Marie). J'ai fait un premier essai dans un coin de sa maison et je suis resté dans le groupe!
("A Taste of Honey" a été le premier groupe constitué d'artistes noirs à remporter un Grammy Award dans la catégorie "Meilleur nouveau talent" en 1979, Nda).

Aujourd'hui tu vis au Canada, comment s'y porte le blues?
Le Canada est très concerné par ce que je fais. Il y a une partie de cette nation où je n'ai jamais joué mais mon album est très apprécié sur l'ensemble du territoire canadien.

Je me suis produis à Montréal et dans toute la partie ouest du pays comme la Colombie Britannique. Le Canada est vraiment un pays qui apprécie le blues!

Je pense que tu dois connaître d'autres bluesmen américains exilés au Canada, comme Mel Brown par exemple...
Mel Brown! Oui je connais Mel Brown, il vit à Kitchener-Ontario.

Vous arrive-t-il de jouer ensemble?
Oui nous avons fait un gig ensemble dans une ville dont je ne me souviens plus le nom. Je crois que c'était du côté de Toronto....
La dernière fois que je l'ai croisé c'était avec le Philip Walker Band.

A ce jour combien de disques as-tu fait?
En tant qu'artiste solo je commence mon quatrième album. Je vais retourner au Canada après cette tournée pour le mixer.

As tu d'autres projets artistiques?
J'aimerai continuer à enregistrer un disque tous les 2-3 ans, cela dépendra de l'argent que j'ai (rires).

Mon souhait serait d'alterner tournées et enregistrements et surtout de pouvoir à chaque fois faire le meilleur cd possible tout en essayant de rencontrer le plus de personnes dans le business.

Quelle est la définition précise de ton style?
Tu sais cela est très difficile à dire car c'est une combinaison de 2 ou 3 styles différents.

Quand je suis au Texas je peux m'inspirer de gens comme Lightnin' Hopkins, Johnny Copeland, Freddie King ou encore Albert Collins. Quand je me rends sur la West Coast, je m'inspire de ce que je peux écouter là-bas comme Philip Walker, Smokey Wilson et tant d'autres artistes de cette région.
Je crois que mon style est un mélange de tout cela. Au contraire je n'ai jamais vraiment connu les musiciens du delta du Mississippi comme à l'époque Muddy Waters etc.... Je m'inspire plus du blues de Chicago.

Tu joues parfois avec Maurice John Vaughn, peux tu me parler de votre collaboration?
Il y a 13 ou 14 ans, j'ai rencontré Maurice au Canada. Il m'avait téléphoné pour jouer avec lui dans la salle de spectacle d'un grand hôtel du pays.

Un album avait été enregistré à cette occasion....
Par la suite nous avons continué notre collaboration, nous produisant aussi bien dans l'ouest des USA qu'au Canada...

De surcroît depuis quelques temps tu joues de plus en plus régulièrement en France, est-ce un endroit particulier pour toi?
Cela remonte en fait aux 3 dernières années et je remercie à cette occasion Maurice John Vaughn qui m'a permis de rencontrer beaucoup de gens ici en France.
Actuellement j'effectue ma première tournée solo dans ce pays....

As tu autre chose à ajouter?
Rien de particulier sinon que j'aime ce que je fais, que j'espère rencontrer autant de personnes que je le peux et aller dans beaucoup d'endroits différents comme ici en France.

Remerciements: Gaspard Ossikian

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